Pour remettre de l’humanité au cœur de l’éducation il faut en exclure la technologie !
Les ordinateurs, les tablettes et Smartphones qui proposent, pour les enfants, des applications soi-disant éducatives sont tout simplement nuisibles.
Oser dénoncer cette supercherie peut sembler un peu extrémiste. Il sera facile de nous traiter de vieux réac ou de babas cools attardés refusant le progrès.
Pourtant, en regardant de plus prêt les maux de notre civilisation, si « développée », ce n’est finalement pas si stupide.
Les technologies virtuelles qui envahissent l’espace intime et hypnotisent petits et grands sont le reflet des aberrations de notre système.
La compétition commence dès la maternelle !
Il faut être performant, sage et dans la norme. Avec un peu de chance, on gagnera une année et on sera en avance !
Mais en avance sur quoi ?
Est-ce un concours à celui qui arrivera au burn-out le plus rapidement ?
Le cerveau humain a mis 500 millions d’années à se développer. Nous sommes des êtres très fragiles. Nous ne sommes pas dotés de griffes puissantes, ni d’une dentition redoutable. Nous ne volons pas, nous arrivons à peine à nager et nous courons bien trop lentement pour échapper aux prédateurs. Notre espèce a réussi à survivre malgré tous ses défauts grâce à notre sens du collectif, à notre sensibilité et à la solidarité.
Toutes les études montrent que l’être humain fonctionne mieux lorsqu’il retrouve ces valeurs d’origine. La chaleur humaine, l’entraide, le dialogue et l’empathie constituent notre grande force.
Il faut se rendre à l’évidence : le monde virtuel va à l’encontre de notre nature profonde.
Bien entendu, les ordinateurs, les applications les objets connectés peuvent être d’une grande utilité. Les progrès de la technologie sauvent des vies, améliorent le quotidien de personnes handicapées et la recherche médicale en est le plus bel exemple.
Mais en matière d’éducation, rares sont les aspects positifs à part pour quelques enfants en situation de handicap. Par contre, nombreux sont les effets désastreux.
Que dire d’une activité qui coupe le dialogue entre les générations. Nous ne comptons plus les témoignages de grands-parents qui se plaignent de ne même plus croiser le regard de leurs petits enfants tellement ils sont plongés dans leur écran.
Rien qu’avec ce constat, on se dit que l’on marche sur la tête.
Que dire du reflexe, de plus en plus fréquent, des parents qui mettent leurs enfants devant des tablettes en disant : « Je sais ce n’est pas terrible mais là on a la paix ».
Nous assistons à une mutation dont nous ne maitrisons pas tous les effets.
Personne ne peut dire actuellement ce que va donner cette génération accro aux écrans. Mais il est raisonnable de s’inquiéter sérieusement et de réagir.
Le courant de la psychologie positive, les expériences réussies d’écoles alternatives sans technologie, les multiples initiatives de retours aux sources intelligentes et rationnelles montrent à quel point il est possible de faire autrement.
Toutes les études scientifiques montrent la même chose. Moins les enfants sont exposés aux écrans dans leur plus jeune âge, mieux ils se portent !
Qu’attendons-nous pour les en protéger ?