Le Réél Éveil

Le Réel VS Le Virtuel

Le réel sert à découvrir le monde, le virtuel est une supercherie !

Le réel sert à découvrir le monde, le virtuel est une supercherie !

Un bébé laisse tomber son doudou par terre. La maman le ramasse. Le bébé rigole et refait tomber le doudou… Ne nous y trompons pas. Il ne cherche pas à pousser sa mère à bout. Il découvre la gravité. Il expérimente. Il apprend le monde !

Petit à petit le bébé découvre par le toucher, la douceur de sa peluche, la froideur du parquet. Il a besoin de mettre dans sa bouche pour tester le goût, la consistance… Il est à l’affût de la réaction de ses parents pour tenter de se faire une idée de leur opinion. Comment peut-on penser que le mettre devant une application et un écran va remplacer tout cela ?

Un enfant de quatre ans pose mille questions à son papa ; C’est quoi ? pourquoi ? Il observe tout ce qui l’entoure et cherche à comprendre, à savoir. Les réponses de son père et la confrontation avec les éléments sont indispensables à son développement. C’est de cette manière qu’il va pouvoir s’épanouir.

C’est un moment clé pour le développement de son langage.

Une révolution est en marche dans son cerveau car, avant il n’y avait que quelques mots en vrac.

Des sensations simples et authentiques

Des sensations simples et authentiques

C’est à cet âge que son vocabulaire va s’enrichir à une vitesse phénoménale. Il vient d’acquérir la faculté de généralisation et de catégorisation.

C'est-à-dire qu’il va être capable de ranger dans sa tête les nouveaux mots par famille comme des livres dans une bibliothèque. Ainsi la tomate, la salade, la pomme et le haricot vont se retrouver dans la catégorie des végétaux mais aussi des aliments. Papa, maman, tante Martine et bien d’autres feront partie de la famille… Mais pour être capable de ranger tout cela dans sa mémoire, il lui faut des points d’ancrage affectifs.

Pour cette étape cruciale comme dans bien d’autres, rien ne peut remplacer le dialogue entre être humain et le contact avec les choses réelles. L’enfant va stocker des mots mais pas seulement. Il va aussi stocker des parfums, des goûts, des émotions, des messages du langage corporel, des regards et des fluctuations du ton de la voix. Tous ces éléments vont lui servir à mémoriser son nouveau vocabulaire. L’affection qui est transmise par toutes ces petites nuances perceptibles ou non, va faire la différence avec la froideur d’une application virtuelle.

Les exemples ne manquent pas… C’est une question de bon sens.

Dans toute sa construction et jusqu’à l’adolescence, l’enfant a besoin de se confronter à la réalité du monde et de ses semblables pour se doter des bases élémentaires de la vie. Le monde virtuel n’est qu’une extrapolation de ce qui est sensé être acquis. Demander à un enfant d’extrapoler quelque chose qu’il ne connait pas signifie l’amener dans une impasse. C’est lui faire emmagasiner des pseudos connaissances sur des bases extrêmement fragiles voire fausses. Il n’a aucun point d’ancrage pour mémoriser avec du sens et sans le sens il n’y a pas de mémoire.

Le virtuel est un outil à utiliser avec précaution et modération seulement une fois que les bases de la connaissance du monde réel sont acquises.