POURQUOI LE RÉEL ÉVEIL

Pour un enfant, la seule façon de se construire est de se confronter au monde réel.

Avant qu’il n’ait achevé sa construction personnelle, l’enfant n’est pas armé pour se protéger des dangers du monde virtuel qu’on lui propose actuellement. Sa compréhension du monde, le développement de son intelligence, de ses sens et de sa personnalité ne se feront que par des expériences concrètes. Toutes les applications abstraites ou virtuelles sont incapables de remplacer l’éveil par le réel.

Soyons conscient que mettre un enfant devant un écran en espérant qu’il s’y épanouisse grâce à des applications « magiques », c’est à la fois se priver d’un plaisir de vivre des moments exceptionnels avec son enfant et le mettre en danger.

Le bonheur des parents n’est pas d’avoir la paix, mais de savoir que leur enfant va bien et se prépare à devenir un adulte accompli !

Heureusement, le monde réel offre toutes les possibilités pour l’éveiller et garantir son équilibre, sa santé mentale et physique. Pour qu’il trouve pleinement sa place et son bien-être dans le monde, il nous suffit parfois de nous rappeler comment nos parents et nos grands-parents s’y prenaient. Ils nous proposaient des jeux simples et astucieux car épanouissants et éducatifs sans en avoir l’air.

Le Réel Eveil a pour vocation de recenser les principales activités ludiques traditionnelles transmises de génération en génération et d’en expliquer leurs bienfaits à la lumière des connaissances actuelles.

Le Réel Eveil est ouvert à tous les parents, oncles, tantes, grands-parents et plus généralement à tous les adultes qui souhaitent consacrer avec bienveillance un peu de leur temps à l’éveil des enfants.

Des solutions simples, accessibles, efficaces et validées scientifiquement sont à la disposition de tous.

Ne vous en privez pas et faites passer le message autour de vous !

Tous les professionnels de l’enfance sont les bienvenus pour participer à ce projet de société.

L’avenir appartient aux générations futures et il nous appartient de leur donner les moyens de s’épanouir dans de bonnes conditions.

LUNII UNE BONNE IDÉE ?

Lunii une bonne idée... à utiliser avec modération.

Notre avis sur Lunii

Lorsque Maëlle Chassard, co-fondatrice de Lunii, présente avec enthousiasme son produit, il ne fait aucun doute qu’elle est persuadée de proposer une solution épanouissante pour les enfants et très pratique pour les parents. C’est en toute bonne foi qu’elle commence son argumentaire en citant deux chiffres éloquents : 42 % des parents déclarent ne pas avoir le temps de lire des histoires à leurs enfants et 73 % des parents déclarent qu’ils préfèrent d’autres activités. La solution : fabriquer une machine à raconter des histoires …

Les médias sont enthousiastes, les ventes s’envolent et Lunii devient une véritable « succès story ». Fort de cette réussite commerciale, le concept se développe et les moyens levés permettent de perfectionner le concept. Lunii pourra accompagner les enfants un peu partout. Les images d’enfants qui s’endorment au son de leur « machine à histoire » fleurissent sur la toile. Les mamans bloggeuses sont enthousiastes et ne tarissent pas d’éloge sur la petite boîte grâce à laquelle elles ont la paix.

Les études réalisées démontrent sans ambigüité que les enfants adorent et que les parents en redemandent.
Alors que demander de plus ?
Hé bien peut-être réfléchir à l’intérêt de l’enfant. Si un enfant déclare qu’il aimerait manger un pot de Nutella matin, midi et soir il ne nous viendrait pas à l’idée de suivre ses désirs.
Lorsque des parents disent qu’ils ont la paix grâce à une innovation technologique qui captive leurs enfants, on est en droit de se demander si le rôle parental n’accuse pas une certaine dérive.

Bien entendu, Lunii permet aux enfants d’imaginer en partant de sons et de voix. C’est un réel progrès par rapport aux tablettes. Mais avec les tablettes nous sommes tombés si bas…

Lorsque les orthophonistes ou les pédiatres recommandent expressément le rituel de l’histoire du soir, c’est qu’il y a de nombreux facteurs qui entrent en jeu dans le développement de l’enfant. Une machine, aussi bien pensée soit-elle, ne remplacera jamais un humain.
Les variations du ton de la voix en fonction des réactions de l’enfant, les intonations mises en fonction de ses préférences, de ses craintes, la chaleur de la présence d’une mère ou d’un père, la bienveillance et les marques d’affection sont primordiales pour l’épanouissement des enfants.
Nous sommes, avant tout des êtres sensibles à de multiples signaux. Le parfum d’un parent, le contact de sa main dans nos cheveux, les regards complices qui se croisent… Comment remplacer tout ces éléments de langage non verbal par une machine.

Lunii est certainement un jouet utile dans certaines circonstances et truffé de bonnes intentions. Mais, le mot d’ordre doit rester : rien ne remplace la présence des parents, rien ne remplace la complicité avec les parents, rien ne remplace les moments d’intimité avec les parents.
Les enfants qui auront eu la chance d’en bénéficier seront plus sensibles à l’humain et ce sera une de leurs forces. Ils auront plus de confiance en eux, c’est un très beau cadeau.

Au 42% des parents qui n’ont pas le temps de lire des histoires à leurs enfants, nous disons trouvez-le, faîtes en une priorité. Trouvez cinq petites minutes, car il en va de l’avenir de votre enfant. Ce n’est pas pour vous culpabiliser ni pour vous embêter que les spécialistes vous le recommandent avec insistance, c’est pour le bien de votre enfant. Et rien n’est plus précieux.
Au 73% qui préfèrent d’autres activités que les histoires, nous disons, vous n’avez pas bien estimé l’importance de cette pratique dans la construction de votre enfant. Il est encore temps de changer d’avis et de se plonger en famille avec délice dans des récits fantastiques. C’est une période magique qui passe si vite…

Enfin, si la jeune équipe de Lunii pouvait stipuler, avec modestie et bienveillance que Lunii ne doit pas prendre la place des parents, son succès commercial pourrait aussi servir à faire passer ce message : Les enfants ont besoin de la présence des adultes. Alors soyez avec eux le plus possible.

Vous partagerez des moments avec votre enfant et il sera plus épanoui et plus créatif !

ÉCRANS, ATTENTION DANGER !

Quels sont les risques encourus par nos enfants ? Ils sont multiples !

Chez les professionnels de santé, nous voyons apparaitre de plus en plus d’avertissements pour informer les parents des problèmes occasionnés par les écrans chez les jeunes. Les tablettes et autres Smartphones sont omniprésents dans la vie des enfants de plus en plus petits. Ce n’est pas sans conséquence.

Baisse sensible de la capacité de concentration, diminution de l’attention auditive, dégradation de la qualité de la vue, problème de balayage oculaire, trouble du sommeil et du comportement sont les effets plus couramment observés. De nombreux cas d’addictions ont aussi été recensés. Une unité spéciale pour traiter de l’addiction aux jeux vidéo a été créée à l’hôpital de la Salpêtrière à Paris et dans plusieurs hôpitaux en France.

De grands noms de la psychiatrie comme Christophe André ne cessent d’alerter sur les dangers de la surconsommation d’écran. A de nombreuses reprises, lors de ses conférences, Christophe André décrit les recherches scientifiques qui démontrent, sans ambigüité, que le cerveau a besoin de repos pour fonctionner correctement. Et plus l’enfant est jeune, plus il est vulnérable car son cerveau est en pleine construction.

Une campagne de sensibilisation

Depuis quelques mois, une affichette est présente dans les salles d’attente des orthophonistes pour demander à ce que les enfants soient « sevrés » d’écran au moins deux heures avant les séances. Les parents sont invités à se montrer vigilants. S’ils souhaitent que leurs enfants bénéficient des meilleurs soins, il faut qu’ils les amènent dans de bonnes conditions chez le thérapeute. Mais certains ne sont pas toujours convaincus. Ils ne sont pas conscients du danger et pensent qu’il n’y a pas « péril en la demeure ». Sans y réfléchir vraiment, ils déclarent que les applications ont des vertus éducatives et permettent le calme sans avoir à jouer le gendarme ! Mais ce n’est qu’un leurre !

Ce qui est inquiétant c’est qu’il s’agit là de parents qui amènent leurs enfants pour des soins. Il est donc légitime de penser que les parents qui ont la chance d’avoir des enfants « sans problème » ne se doutent pas qu’en les laissant jouer plusieurs heures par jour devant des écrans, ils provoquent des dysfonctionnements qui les conduiront chez le thérapeute. Et il ne s’agit pas de problèmes anecdotiques. Nombreux sont les cas d’enfants souffrant des yeux alors qu’ils allaient parfaitement bien avant d’être abimés par les écrans. Ils sont amenés à suivre un traitement chez l’orthoptiste. On ne compte plus les enfants qui considèrent comme impossible la vie sans télé ou téléphone ! Ils sont en première ligne pour prendre de plein fouet les dégâts liés à l’addiction. La palette est large, elle va jusqu’à la dépression. Qui peut souhaiter une telle épreuve à son fils ou à sa fille ?

Vous êtes professionnel de l’enfance et vous souhaitez utiliser les affichettes de sensibilisation au danger des écrans.

LA TRANSMISSION

La transmission de génération en génération : Le beau cadeau de la vie

Depuis la nuit des temps les êtres humains se transmettent le savoir de génération en génération.

Nous avons tous en mémoire un grand-père ou une tante qui nous apprend à pêcher un poisson, à recoudre un bouton, à faire un gâteau ou à tenir un marteau…

Tous les souvenirs ne sont pas logés à la même enseigne. Il y a ceux qui restent et qui font remonter en nous un bonheur simple et intense. Ces souvenirs, chargés d’émotion, sont profondément ancrés dans notre mémoire.

Non seulement nous ne sommes pas prêt d’oublier la recette de notre enfance mais petit à petit, en partant de cette première expérience réussie et joyeuse, nous avons aimé faire de la pâtisserie et nous perfectionner. On le sait bien, l’élève finit par doubler le maitre… C’est ainsi que l’humanité progresse.

Notre cerveau se construit en grande partie lors de notre enfance. Dès la naissance et tout au long de notre vie, nous apprenons. Le son du vent dans les arbres, la voix, le langage, le toucher, le goût, les parfums, le chaud, le froid, la liste est impossible à établir. Heureusement nous ne sommes pas seuls. Nos parents, nos grands-parents, notre famille, les amis et tous les adultes sont là pour nous transmettre ce dont nous avons besoin. Ces milliers, ces millions de choses à découvrir… la tâche serait irréalisable sans la présence des adultes pour nous guider, pour nous encourager.

De Génération en Génération

Au fil des générations, des jeux ont été élaborés pour éveiller les enfants, leur faire ressentir le monde qui les entoure. Petit à petit, ces jeux ont été transmis sans même savoir pourquoi exactement ils avaient été créés. Chanter des comptines à son bébé pour qu’il s’endorme parait évident. Faire des châteaux de sable, construire un cerf volant, observer les fourmis qui transportent des miettes en apprenant qu’elles préparent les réserves pour l’hiver. La vie est d’une richesse infinie lorsqu’on la regarde bien.

Il s’agit là d’une source de jubilation permanente. Avec l’aide des jeux transmis par les générations passées, l’apprentissage de la vie se fait de la manière la plus naturelle qui soit et sans jamais avoir le sentiment de perdre son temps.

Tout le monde y gagne. Les adultes peuvent profiter de ces moments magiques pour oublier un peu leurs tracasseries quotidiennes. Ils vont retrouver leurs sensations d’enfance, ce qui ne peut pas faire de mal. Les enfants vont ressentir l’attention qu’on leur porte et auront instinctivement envie de bien faire. Ils vont se confronter aux lois de l’équilibre en jouant à « 1-2-3 soleil », apprendre le calcul mental en accumulant des billes tout en perfectionnant leurs facultés de viser…

Le fabuleux trésor des jeux d’autrefois n’est pas à ranger dans le rayon des antiquités. C’est un héritage tout à fait d’actualité. Il nous aide à renforcer le caractère et l’équilibre des générations futures. La transmission peut s’effectuer en toute connaissance car nous avons maintenant tous les outils pour comprendre la portée et l’utilité des activités à proposer aux enfants.

Rien ne peut remplacer ce don merveilleux qu’est le temps passé à jouer avec les enfants. Nous sommes avant tout des êtres délicats, sensibles et intuitifs. Aucun programme d’ordinateur aussi sophistiqué soit-il n’arrivera à la cheville d’un parent bienveillant.

Alors, n’hésitez pas, jouez avec eux et transmettez ce qui vous a été transmis.

LE RETOUR AUX SOURCES

Le retour aux sources

Le retour aux sources, une manière de retrouver des sensations simples directement connectées sur le bonheur.

Une énorme prise de conscience est en train de montrer le bout de son nez.. ; Non, la technologie ne fait pas le bonheur ! Non, les enfants qui passent plusieurs heures par jour devant des écrans ne sont ni plus heureux, ni plus vifs, ni plus épanouis ! Bien au contraire…

De plus en plus d’enfants ont du mal à regarder les adultes dans les yeux. Il n’y a pas si longtemps, le jeu « je te tiens, tu me tiens par la barbichette » proposait une manière ludique et festive de s’entrainer à cet exercice.

Regarder dans les yeux, faire passer une émotion apprendre à lire les émotions de l’autre, tout simplement dialoguer avec le regard voilà une qualité qui mérite un retour aux sources.

Nous rigolons en apprenant que certains enfants pensent que les poissons sont carrés avec de la panure ou que le lait est fabriqué dans des usines . Mais est-ce si drôle ?

Le retour aux sources n’est pas un retour en arrière. Il faut faire preuve d’intelligence pour analyser, trier et sélectionner ce qui était bon.

Les activités les plus simples sont souvent les meilleures

Pas question de faire réapparaitre le martinet dans les foyers. Pas question d’obliger les enfants à manger en silence et à obéir sans poser la moindre question.

Mais pourquoi se priver du plaisir de cuisiner en famille, des produits frais. Non, un œuf à la coque ne coûte pas cher. Non, une vraie soupe de légume confectionnée en famille avec tout le monde qui participe à la « corvée d’épluchage » dans la joie et la bonne humeur, ça n’est pas de l’histoire ancienne. Tentez l’expérience avec optimisme et observez les réactions des enfants, vous serez surpris. Bien entendu, vous risquez de rencontrer quelques réticences au début mais insistez un peu et vous serez bluffés.

La balade dominicale est une source de bonheur et de convivialité à retrouver à tout prix. Dans une forêt voisine ou dans un parc, allez jouer à la balle, organisez une course en sac ou un « « saute mouton ». Montrez à vos enfants que vous êtes capables d’oublier, au moins pour quelques heures, vos problèmes d’adultes pour vous consacrer à eux. C’est la plus belle des preuves d’amour.

Partager des lectures, revient à vivre des aventures ensemble

Le rituel de la petite histoire du soir avant le coucher est un pur moment de plaisir pour les enfants comme pour les parents. Savourez-le. Profitez en, le temps passe vite et ils seront bientôt trop grands. Dites vous bien que ces moments d’intimité et de complicité seront gravés dans votre cœur et dans le leur.

Cela n’a pas de prix.

LE RÉEL VS LE VIRTUEL

Le réel sert à découvrir le monde, le virtuel est une supercherie !

Un bébé laisse tomber son doudou par terre. La maman le ramasse. Le bébé rigole et refait tomber le doudou… Ne nous y trompons pas. Il ne cherche pas à pousser sa mère à bout. Il découvre la gravité. Il expérimente. Il apprend le monde !

Petit à petit le bébé découvre par le toucher, la douceur de sa peluche, la froideur du parquet. Il a besoin de mettre dans sa bouche pour tester le goût, la consistance… Il est à l’affût de la réaction de ses parents pour tenter de se faire une idée de leur opinion. Comment peut-on penser que le mettre devant une application et un écran va remplacer tout cela ?

Un enfant de quatre ans pose mille questions à son papa ; C’est quoi ? pourquoi ? Il observe tout ce qui l’entoure et cherche à comprendre, à savoir. Les réponses de son père et la confrontation avec les éléments sont indispensables à son développement. C’est de cette manière qu’il va pouvoir s’épanouir.

C’est un moment clé pour le développement de son langage.

Une révolution est en marche dans son cerveau car, avant il n’y avait que quelques mots en vrac.

Des sensations simples et authentiques

C’est à cet âge que son vocabulaire va s’enrichir à une vitesse phénoménale. Il vient d’acquérir la faculté de généralisation et de catégorisation.

C’est-à-dire qu’il va être capable de ranger dans sa tête les nouveaux mots par famille comme des livres dans une bibliothèque. Ainsi la tomate, la salade, la pomme et le haricot vont se retrouver dans la catégorie des végétaux mais aussi des aliments. Papa, maman, tante Martine et bien d’autres feront partie de la famille… Mais pour être capable de ranger tout cela dans sa mémoire, il lui faut des points d’ancrage affectifs.

Pour cette étape cruciale comme dans bien d’autres, rien ne peut remplacer le dialogue entre être humain et le contact avec les choses réelles. L’enfant va stocker des mots mais pas seulement. Il va aussi stocker des parfums, des goûts, des émotions, des messages du langage corporel, des regards et des fluctuations du ton de la voix. Tous ces éléments vont lui servir à mémoriser son nouveau vocabulaire. L’affection qui est transmise par toutes ces petites nuances perceptibles ou non, va faire la différence avec la froideur d’une application virtuelle.

Les exemples ne manquent pas… C’est une question de bon sens.

Dans toute sa construction et jusqu’à l’adolescence, l’enfant a besoin de se confronter à la réalité du monde et de ses semblables pour se doter des bases élémentaires de la vie. Le monde virtuel n’est qu’une extrapolation de ce qui est sensé être acquis. Demander à un enfant d’extrapoler quelque chose qu’il ne connait pas signifie l’amener dans une impasse. C’est lui faire emmagasiner des pseudos connaissances sur des bases extrêmement fragiles voire fausses. Il n’a aucun point d’ancrage pour mémoriser avec du sens et sans le sens il n’y a pas de mémoire.

Le virtuel est un outil à utiliser avec précaution et modération seulement une fois que les bases de la connaissance du monde réel sont acquises.

ÉCRANS LED DANGER

Les écrans nous font mal... la lumière bleue nous abîme les yeux et le cerveau !

De nombreux articles nous informent sur les problèmes engendrés par les écrans. Qui n’a pas lu ou entendu des critiques sévères sur les effets néfastes des écrans notamment pour les enfants en ce qui concerne leur épanouissement et leur éducation.

Lorsque nous parlons d’écran, nous entendons par là, tout ce qui est télévision, Smartphone et autres tablettes.

Il est prouvé scientifiquement, par exemple, qu’un enfant qui utilise une tablette pour apprendre le japonais ne fera pratiquement aucun progrès par rapport à la pratique de réelles discussions avec une personne qui parle japonais.

L'enfant a besoin d'un échange de personne à personne pour développer son langage

Et les exemples, démontrant que les écrans représentent une fausse piste éducative font légion.

Le pire est que les nouveaux écrans, qui utilisent la technologie des LED, provoquent en plus des dégâts physiques importants. Lorsqu’on va voir un film dans une salle de cinéma, on regarde un écran qui reçoit de la lumière et qui ne fait que la refléter. Les écrans à LED envoient directement leur lumière bleue dans nos yeux ce qui est néfaste pour la santé.

La luminance des LED est estimée à 1000 fois supérieure aux éclairages classiques.

Notre cerveau n’est pas adapté pour comprendre ce qui se passe. Il reçoit des signaux contradictoires qui l’empêchent de savoir si c’est le jour ou la nuit. Il n’est pas étonnant que des troubles importants du sommeil apparaissent.

L’Agence Nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) s’inquiète de cette situation et commande des études pour mesurer précisément les conséquences de l’utilisation de ces nouvelles technologies.

Déjà des troubles sont évoqués par l'Anses et la liste, non exhaustive, fait froid dans le dos :

– Effet toxique sur le cristallin et la rétine

– Effet aggravant sur la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMA)

– Perturbation des rythmes circadiens. Notre horloge biologique qui gère, entre autre le sommeil.

– Eblouissement et inconfort visuel

– Déclenchement de crises d’épilepsie

Il est évident que nos enfants doivent être protégés contre ce danger. Ils sont plus fragiles que les adultes car leur cristallin est encore transparent et laisse passer beaucoup plus de lumière.

Les lésions des yeux sont, la plupart du temps irréversibles.

S’il fallait un argument supplémentaire pour convaincre les parents de limiter au maximum l’utilisation des écrans par les enfants, en voilà un de poids.

C’est la vue et l’équilibre psychique de vos chers bambins que vous hypothéquez.

A chaque fois que cela est possible éteignez les écrans et passez un moment convivial avec votre enfant. Inventez des histoires, bricolez des cabanes avec de vieux draps, faites des œuvres d’art avec de la ficelle et du carton, dessinez, coloriez et rigolez ensemble… Tout le monde y gagnera !

PROTÉGEONS LES ENFANTS DES ÉCRANS

Pour remettre de l'humanité au coeur de l'éducation il faut en exclure la technologie !

Les ordinateurs, les tablettes et Smartphones qui proposent, pour les enfants, des applications soi-disant éducatives sont tout simplement nuisibles.

Oser dénoncer cette supercherie peut sembler un peu extrémiste. Il sera facile de nous traiter de vieux réac ou de babas cools attardés refusant le progrès.

Pourtant, en regardant de plus prêt les maux de notre civilisation, si « développée », ce n’est finalement pas si stupide.

Les technologies virtuelles qui envahissent l’espace intime et hypnotisent petits et grands sont le reflet des aberrations de notre système.

La compétition commence dès la maternelle !

Il faut être performant, sage et dans la norme. Avec un peu de chance, on gagnera une année et on sera en avance !

Mais en avance sur quoi ?

Est-ce un concours à celui qui arrivera au burn-out le plus rapidement ?

Le cerveau humain a mis 500 millions d’années à se développer. Nous sommes des êtres très fragiles. Nous ne sommes pas dotés de griffes puissantes, ni d’une dentition redoutable. Nous ne volons pas, nous arrivons à peine à nager et nous courons bien trop lentement pour échapper aux prédateurs. Notre espèce a réussi à survivre malgré tous ses défauts grâce à notre sens du collectif, à notre sensibilité et à la solidarité.

Toutes les études montrent que l’être humain fonctionne mieux lorsqu’il retrouve ces valeurs d’origine. La chaleur humaine, l’entraide, le dialogue et l’empathie constituent notre grande force.

Il faut se rendre à l’évidence : le monde virtuel va à l’encontre de notre nature profonde.

Bien entendu, les ordinateurs, les applications les objets connectés peuvent être d’une grande utilité. Les progrès de la technologie sauvent des vies, améliorent le quotidien de personnes handicapées et la recherche médicale en est le plus bel exemple.

Mais en matière d’éducation, rares sont les aspects positifs à part pour quelques enfants en situation de handicap. Par contre, nombreux sont les effets désastreux.

Que dire d’une activité qui coupe le dialogue entre les générations. Nous ne comptons plus les témoignages de grands-parents qui se plaignent de ne même plus croiser le regard de leurs petits enfants tellement ils sont plongés dans leur écran.

Rien qu’avec ce constat, on se dit que l’on marche sur la tête.

Que dire du reflexe, de plus en plus fréquent, des parents qui mettent leurs enfants devant des tablettes en disant : « Je sais ce n’est pas terrible mais là on a la paix ».

Nous assistons à une mutation dont nous ne maitrisons pas tous les effets.

Personne ne peut dire actuellement ce que va donner cette génération accro aux écrans. Mais il est raisonnable de s’inquiéter sérieusement et de réagir.

Le courant de la psychologie positive, les expériences réussies d’écoles alternatives sans technologie, les multiples initiatives de retours aux sources intelligentes et rationnelles montrent à quel point il est possible de faire autrement.

Toutes les études scientifiques montrent la même chose. Moins les enfants sont exposés aux écrans dans leur plus jeune âge, mieux ils se portent !

Qu’attendons-nous pour les en protéger ?

LE PLAISIR DE LIRE

Le plaisir de lire, est plus que jamais, d'actualité

Oui, la lecture est une source de plaisir. C’est une invitation pour un voyage dans l’imaginaire, la possibilité de rencontrer des personnes, des créatures, des paysages, sans bouger de sa chaise ou de son lit.

La notion du plaisir de lire n’est pas abstraite. Grâce à l’imagerie médicale, il est maintenant possible d’observer le cheminement des mots qui défilent dans nos têtes et de constater les stimulations jubilatoires que cela procure.

Si vous allez voir un film au cinéma, adapté d’un livre que vous avez lu, il y a de très grandes chances que vous ayez une nette préférence pour le livre.

C’est tout simplement parce qu’en lisant, vous avez fait vos propres représentations dans votre tête en partant des mots écrits. 

Chaque lecteur vit sa propre aventure

Ainsi, chaque lecteur va mettre dans le récit les éléments non écrits qui parleront à sa sensibilité, à son goût personnel. Il va, en quelque sorte, idéaliser en faisant du sur mesure intime.

C’est le pouvoir unique des mots. Aucun récit ne peut décrire dans tous les détails le visage d’une personne, la douceur du pelage d’un chat ou le cri perçant d’un aigle. Notre cerveau complète à merveille. On peut dire qu’il lit entre les lignes.

Et la magie opère.

Jean Claude Amesein, sur France Inter, dans une émission « Sur les épaules de Darwin » consacrée aux livres et à la lecture disait avec beaucoup de justesse :

« Prendre un livre dans nos mains, l’ouvrir, le parcourir des yeux, voyager immobile dans l’espace et dans le temps. Partir, nous perdre en chemin et revenir plus riche de ce que nous avons vécu. Nous prononçons sans remuer les lèvres ce que nous sommes en train de lire

La lecture comme un sommeil éveillé ou comme un rêve éveillé.

Si nous avons appris à lire, quelle que soit l’écriture, que ce soit l’écriture alphabétique, latine, cyrillique, hébraïque, arabe… Ou que ce soit des idéogrammes chinois, la vue de mots, c’est-à-dire de petites tâches sur une page blanche, sur une tablette, sur un écran d’ordinateur, fait surgir en nous, un monde de couleurs, de formes, de mouvements, de sons de parfums, de pensées, de souvenirs, d’attentes.

La lecture est une forme de synesthésie, c’est-à-dire une fusion de nos sens et de notre perception. »

Devenez passeur du plaisir de lire

Faire découvrir le plaisir de lire à un enfant est un cadeau extraordinaire dont il se rappellera et se servira toute sa vie.

La faculté de ressentir, intiment ce plaisir n’est pas uniquement lié au niveau en lecture. Il est possible de s’évader même avec un niveau assez faible.

Il faut pour cela être guidé avec bienveillance par un adulte aimant. Parfois, il faut que l’adulte commence à lire l’histoire à voix haute avec l’enfant pendant qu’il suit du bout du doigt les mots qui défilent.

Le rythme ne doit pas être trop soutenu pour que l’enfant ne se sente pas dépassé. Il est préférable de privilégier l’interprétation plutôt que la rapidité. Petit à petit, l’enfant prendra le relai de la lecture, encouragé par l’adulte. Ce n’est pas un devoir, c’est un jeu. L’erreur est permise, elle est plutôt amusante et sans gravité.

Il faut bien veiller à choisir un récit capable de le passionner et lui offrir des conditions de lecture propices, dans le calme et la sérénité.

La bonne nouvelle, c’est qu’en faisant cette merveilleuse découverte, l’enfant va avoir envie de lire et qu’en lisant, il va progresser. La progression risque de lui donner envie de lire… Nous avons la possibilité d’enclencher une spirale vertueuse qui ne s’arrêtera jamais.

Les possibilités de lecture sont si vastes et si riches qu’il faudrait des centaines, des milliers de vies pour en faire le tour.

Même en cas d’échec, il ne faut pas renoncer. Montrez votre enthousiasme, il est communicatif. Gardez en vous la conviction que vous allez réussir à lui faire aimer ce fabuleux cadeau, il la sentira.

Le jeu en vaut la chandelle, mobilisez-vous pour faire découvrir le plaisir de lire aux enfants qui vous entourent. Ils vous en seront reconnaissants.

Catherine Darré-Guimbail Orthophoniste